Aujourd’hui encore, au vu du projet d’enrôlement qui repose insidieusement l’abjecte question de la mauritanité dite « apurée », il n’y a plus de doute à se faire sur le fait que le malentendu est volontairement entretenu...
Mon ambition ici, et dans la série des textes à suivre n’est pas de faire dans la science politique de haute facture, mais juste de traduire dans des mots à peu près compréhensibles, la façon dont un enfant de cette histoire mauritanienne, négro-africain de surcroît, peut ressentir et analyser ce malentendu. Je propose de revenir sur certains des évènements qui ont pu constituer pour la communauté négro-africaine un trauma certain. Je me propose d’en livrer une analyse qui n’a d’autre prétention que de rendre compte d’une vision personnelle. Que les experts veuillent d’avance pardonner les approximations qu’ils pourront y lire. Droit leur est naturellement ouvert d’y apporter un correctif, ou de me porter la contradiction ; ça ne fera qu’élever le débat. Je ferai l’effort de rester moi-même ; c’est-à-dire, en principe mesuré. Mais les quelques excès que d’aucuns pourront y lire sont d’avance assumés. Car je ne suis pas, comme pour paraphraser Cesair, un loup qui danse, mais un homme qui crie… De colère !